Dans les Vies coptes de saint Pachôme, il est question d'un "homme très ascète et pieux nommé Titouê (Titouiê)". Infirmier, il sut maîtriser un excès de sensibilité à l'égard d'un jeune frère. Pachôme désigna apa (le Père) Titouê pour s'occuper des religieuses : "C'était un tempérament merveilleux et admirable à voir". Pachôme avait puni le P. Théodore. Des frères anciens allèrent le consoler, notamment Titouê qui lui dit : "Ne t'afflige pas, Théodore, de ce que t'a fait notre Père. De fait, le Seigneur le sait, si tu persévères dans cette humilité, en remerciant le Seigneur de ce qui t'est survenu, tu seras, toi aussi, bienheureux comme autrefois le juste Job". Et après d'autres encouragements, il regagna sa maison. Bref, Titouê était un des principaux parmi les anciens de la communauté pachômienne. Il était "le grand Titouê".
Un distique des Grecs disait à peu près ceci : "Sans nulle chair, Tithoès terrassé par l'âge n'apporte nul repas au cruel sarcophage". Il était devenu semblable à la cigale de l'Anthologie, "qui, sans chair ni sang, vit semblable aux dieux".
On lui a attribué des apophtegmes : Comment garder son coeur, la langue ouverte et le ventre ouvert? - Dans un moment d'extase, il jeta un soupir. Il s'excusa ensuite à son voisin : "Je ne suis pas un moine, pour gémir ainsi en public".
Pour devenir humble, il faut l'abstinence et l'oraison, et se croire la dernière des créatures.




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