En 1359 meurt Grégoire Palamas, moine et pasteur parmi les plus aimés du monde byzantin, dans son évêché de Thessalonique.
D’une famille originaire de Constantinople, Grégoire s’était engagé dans le mouvement de renaissance hésychaste, qui avait fait du mont Athos un grand pôle d’attraction en cette période de déclin de l’empire byzantin.
Homme très cultivé, il fréquenta les meilleures écoles de la capitale ; il sut unir, dans son expérience monastique, une vie intérieure intense, fondée sur la pratique de la prière de Jésus, à une éloquence remarquable de polémiste. En effet, quand Barlaam le Calabrais accusa d’hérétiques tous ces moines qui fondaient leur vie spirituelle sur la répétition du Nom du Seigneur, Grégoire, en personne, prit vigoureusement la défense des « saints hésychastes », inaugurant une théologie fidèle à la tradition patristique, mais aussi profondément originale.
Il établit une distinction importante entre l’essence et les énergies de Dieu, qui eut le mérite de rendre raison aussi bien de la radicale altérité de Dieu eu égard à l’homme que de la liberté qu’il a de se donner à ceux qui vivent dans la prière une authentique expérience spirituelle.
Grégoire prit une part active dans les controverses de son temps et connut l’excommunication et la prison que lui infligea le patriarche de Constantinople, Jean Caleca ; mais Isidore, le successeur de ce dernier, le rétablit dans la communion ecclésiale et en fit l’archevêque de Thessalonique.
Chantre d’un Dieu « feu dévorant d’amour », Palamas a laissé à la postérité une doctrine des plus élevées et des plus hautes sur la divinisation de l’homme, finalité ultime de l’économie divine pour la tradition orientale.




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